Le Guérisseur -Fayard

 
Titre original
  Le Guérisseur


© Fayard
  Titre Le Guérisseur
Éditeur Fayard
Lieu d'édition Paris, France
Année de l'édition 1958
Année du copyright 1958 (Fayard)
Langue Français
Genre Roman
 

 

Extrait du livre

Chapitre 1

Corinne regarda son père pendant tout le dîner. Marc sentait ce regard à la fois fidèle et critique. Il était flatté, énervé et fatigué par les yeux bruns de sa fille. " Elle voudrait me parler ; elle tâte le terrain ", pensait-il, et il cherchait à reprendre la conversation à trois. Mais l'hostilité de sa femme fit échouer ses tentatives ; par son silence menaçant, elle maintenait l'atmosphère tendue, vibrante.
- Apporte la salade, ordonna la mère.
Corinne se leva machinalement et partit pour la cuisine… C'était le jour libre de la bonne.
- Qu'y a-t-il ?
Marc avait posé la question avec l'apparent sang-froid du dompteur qui se trouve chaque soir en face d'un fauve capricieux.
© Fayard et Christine Arnothy

Extraits de presse

Le Monde, Émile Henriot
"Christine Arnothy écrit vite, emportée par son besoin et son goût de "faire vivant" où elle réussit avec bonheur, l'auteur ayant ce don essentiel de faire voir et de faire croire."
 
France-Soir, Roger Giron "Christine Arnothy publie aujourd'hui Le Guérisseur qui nous fait entrevoir la romancière qu'elle sera, qu'elle est déjà… Christine Arnothy est de ces écrivains pour lesquels on a le droit de se montrer exigeant."
 
Le Parisien libéré, Henri Petit
"Comme romancière, Christine Arnothy a, toutes les fois qu'il le faut, le don paisible de la cruauté."
 
Paris-Presse, Kléber Haedens "Aujourd'hui nous lisons Le Guérisseur, un roman vif et perspicace, conduit avec beaucoup d'habileté. Christine Arnothy est capable de dire sur les femmes des choses que les romancières persistent encore à cacher."
 
Plaisir de France, Yves Gandon
"On ne sait peut-être pas encore assez que Christine Arnothy est la plus puissante romancière d'aujourd'hui. Je ne vois aucune de ces dames ou demoiselles à qui l'on a fait depuis quelques années un succès plus ou moins justifié pour lui arriver à la cheville. Le Guérisseur est son quatrième roman et ce qui frappe le plus, c'est la sobriété du ton, l'art souverain du récit. Voilà un écrivain qui compte."
 
Le Journal du Dimanche, Bernard Lecache
"Analyse âpre et pénétrante de caractères instables et de passions refoulées qui font de ce livre très réaliste une réussite."
 
Le Figaro
"Ce n'est certes pas un roman désespéré. La haine est bien proche de l'amour. Ce n'est pas pour rien que Le Guérisseur se termine sur deux mots clés : la bonté et l'amour."
 
Les Nouvelles littéraires, Robert Kemp
"Ici encore, certes, le talent ne manque pas, un talent enclin à la cruauté, à une espèce de gourmandise pour les âmes impures ou infirmes. Le portrait de la fausse malade est mené à la perfection, férocement."
 
Livres de France, Armand Rio
"Le Guérisseur est à coup sûr le roman le plus fort et le plus romantique qui ait paru depuis longtemps, le plus étudié en profondeur dans la psychologie, la psychopathologie aussi de ses personnages, le plus solidement noué dans son intrigue."
 
La Gazette de Lausanne
"Il y a au total dans ce livre, même dans certaines scènes réalistes, le frémissement d'un profond amour pour les hommes, d'une grande pitié surtout."
 
La Nouvelle Gazette, Bruxelles, Marcel Prist
"Après son roman d'une extraordinaire subtilité d'analyse, on peut être sûr que Christine Arnothy prend place, et bonne place, parmi nos auteurs féminins en renom."
© Christine Arnothy