J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir suivi de Il n'est pas si facile de vivre
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Cet ouvrage restera parmi les trois ou quatre qui, grâce à leurs qualités, auront plus tard le mystérieux pouvoir d'évoquer le drame de notre époque.Christine Arnothy y raconte la vie tragique d'un groupe d'habitants de Budapest réfugiés dans les caves d'un vieil immeuble durant le siège de la ville par l'armée russe, lors de la dernière guerre. Toutes les souffrances, les angoisses éprouvées par ce groupe humain séparé du monde dans un réduit sans lumière, sous un bombardement intense, sont évoquées avec sobriété et une émotion contenue. Il y a dans ces pages un document précis, hallucinant, sur les derniers jours de l'oppression nazie et sur l'occupation russe,mais leur valeur littéraire et humaine leur donne une exceptionnelle qualité. Christine Arnothy a choisi dans son souvenir, avec un sûr instinct d'écrivain, quelques-unes des scènes que sa sensibilité d'adolescente a retenues. Cette humanité, vue à travers les yeux d'une petite fille que bouleverse la découverte brutale d'un monde qui n'est plus celui de l'enfance, s'impose impérieusement à nous. Au contraire de tant de mémorialistes et de romanciers acharnés à ne faire grâce d'aucun détail, Christine Arnothy n'appuie jamais. Elle suggère. Elle a aussi ce merveilleux don de poésie qui donne à la peinture de la réalité un prolongement de symbole.
C'est en quelque sorte la suite de J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir que Christine Arnothy a écrit sous le titre de : Il n'est pas si facile de vivre. Elle y peint, sans vains effets et de façon d'autant plus touchante, la dure expérience qui est celle de l'exilé lorsqu'il doit retrouver sa place dans un univers sinon hostile, du moins différent. Où est le refuge ? Et comment parvenir, un jour, au bonheur ? |
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© Librairie Arthème Fayard et Christine Arnothy
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©Christine Arnothy
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